2ème séance du club # Aktupol
La 2è séance du club géopolitique/sciences politiques s’est tenu jeudi 13 février au CDI en présente d’une dizaine d’élèves de terminale et deux enseignants Madame Imbert (SES) et Monsieur Bourgouin (Histoire-Géographie), accueillis par Madame Royon-Chalendard (enseignante-documentaliste) qui avait préparé une revue de presse sur le sujet à partir de la plateforme Europresse nouvellement accessible sur l’ENT du lycée (cf-recherche documentaire).
Le débat s’appuyait sur le dernier rapport d’enquête du HCE (Haut Commissariat à l’Egalité) qui observe une polarisation ou une “crispation” des expressions publiques dans les médias et sur les réseaux numériques, particulièrement chez la tranche d’âge 18-24 ans.
Un consensus s’est dégagé au terme d’un échange posé et exigeant : la persistance des comportements sexistes (notamment à l’endroit des filles de 15-20 ans), la complexité à définir le consentement et surtout à lui donner une formulation juridique, les progrès incomplets de l’égalité sexuelle (cf-travail, couple, charge mentale, etc…), le découplage entre la sexualité et la maternité, rejeté comme “antinaturel” par le mouvement tradwife ou les masculinistes et anti-féministes d’extrême-droite (dont Thaïs d’Escufon, militante médiatique de Génération identitaire). Bref, la “réorganisation de la sphère sexuelle” (Gayle Rubin) que traverse nos sociétés, crée un trouble mais aussi des questionnements utiles (“on en parle” a dit une élève) chez les femmes comme chez les hommes (plus difficilement entre les deux, précise un intervenant), au-delà des tradwives dont l’audience est à relativiser (90 000 abonnés sur Tik Tok...pour la britannique Estee Williams). Pour autant, les élèves font remarquer que la conception des réseaux (X, Instagram, Tik Tok) favorise la radicalisation verbale sur le sujet.
bibliographie et sitographie :
Les influenceuses tradwives sur les réseaux (Estee Williams, Daisy Cousens) :
Les masculinisme et ses facteurs :
un reportage d’investigation en immersion consacré au masculinisme en France :
Les incels (masculiniste états-uniens) et leurs connexions avec le mouvement libertarien :
https://www.lemonde.fr/blog/fredericjoignot/2024/05/20/quand-la-misogynie-deraille-en-terreur/
Quelques auteurs utiles : Pierre Bourdieu (la domination masculine), Michel Foucault (parresia et histoire de la sexualité), Elisabeth Badinter (féministe universaliste), Clara Serra (philosophe espagnole), Catharine McKinnon, (juriste et avocate), Gayle Rubin (anthropologue)