Pour faire suite à notre participation à la séance de cinéma sur le thème de l’exil (visionnage du film "Moi capitaine" et rencontre avec l'association SOS Méditerranée), Khalid Qaderi (journaliste, poète et fervent défenseur des droits humains) est venu jeudi témoigner sur la situation actuelle en Afghanistan.

C’est cette situation qui l’a contraint à s’exiler en France après une année passée dans les prisons afghanes en raison de posts et de prises de position sur la privation des droits les plus fondamentaux des femmes comme aller à l’école, lire, écrire, obligation de porter le Hijab et ne pas sortir sans être escortée par son père ou son mari par exemple.

Il a tout d’abord situé son pays géographiquement (frontières importantes avec le Pakistan et l’Iran). Puis il a parlé des principales périodes dans l’histoire de l’Afghanistan qui ont mené le pays en 2021 à vivre sous le régime des Talibans.

Khalid Qaderi a montré des images symboliques et frappantes par leur contraste d’un pays qui était une démocratie quand il est né, et de ce qu’il est devenu depuis 2021.

Ensuite,  il a expliqué aux élèves les raisons de son emprisonnement et à leur question concernant les conséquences de cette épreuve (qu’il n’a pas détaillée), il a répondu : « Je fais encore des mauvais rêves »...

Les élèves ont été surpris par les conditions de vie radicales des femmes dont le changement de statut s’est opéré en une semaine. Il a parlé de sa joie d’avoir été accueilli en France car « qui ne voudrait pas venir dans un pays où la culture est si importante ? ». Il a parlé de liberté « qui est une notion différente en fonction de là où l’on se trouve », et de la difficulté cependant d’être exilé car ce n’est pas un choix.

Mais son message est un message d’espoir.

En effet, des hommes et des femmes se battent tous les jours pour grignoter du terrain et il espère que la liberté finira par l’emporter.

Parmi eux et parmi elles, Khalid Qaderi a voulu évoquer la prix Nobel de la paix Narges Mohammadi et l'actrice Golshifteh Farahni.